Conflit de travail chez DHL Express Canada : 97 % des membres d’Unifor votent pour la grève

Toronto, le 13 mai 2025 — Les tensions montent chez DHL Express Canada, alors que 97 % des membres d’Unifor ont voté en faveur d’un mandat de grève, à l’issue d’un scrutin tenu du 3 au 10 mai. Plus de 2 000 travailleuses et travailleurs syndiqués sont concernés, répartis à travers le pays, du Québec à la Colombie-Britannique.

Les négociations, amorcées en septembre 2024, ont déjà cumulé plus de 25 jours de discussionssans parvenir à une entente. Les revendications syndicales portent principalement sur des salaires équitables, de meilleures conditions de travail et une reconnaissance adéquate des efforts fournis. L’employeur, selon Unifor, continue de faire des propositions à la baisse, refusant d’aborder les enjeux financiers à la table.

« Il s’agit d’une autre multinationale qui engrange des milliards tout en laissant ses travailleuses et travailleurs de côté, » déplore Lana Payne, présidente nationale d’Unifor.

Avec des revenus mondiaux de 131,7 milliards de dollars canadiens en 2024, DHL Express est accusée de réduire les postes à temps plein au profit de l’embauche à temps partiel, tout en ignorant des enjeux de base, comme l’accès à des toilettes sécuritaires ou la communication des listes d’ancienneté.

Le syndicat dénonce également un climat de travail détérioré, avec un niveau de confrontation inédit depuis plus de deux décennies de relations avec l’entreprise. La prochaine ronde de négociations nationales est prévue du 1er au 8 juin à Toronto, alors qu’un déclenchement légal de grève ou de lock-out sera possible dès le 8 juin 2025, à la suite d’une demande de conciliation déposée par l’employeur.

« Nos membres ne reculeront pas, et nous serons à leurs côtés pour exiger le respect qu’ils méritent, » affirme Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.