Une élue du Wyoming réclame la fin d’une politique permettant aux camionneurs non anglophones de circuler
- Michael Tremblay
- Apr 11
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Source: Hageman office
Washington, le 11 avril 2025 — La représentante républicaine du Wyoming, Harriet Hageman, presse le Département des Transports des États-Unis (DOT) de revoir une directive fédérale datant de l’ère Obama, qui autorise les camionneurs ne parlant pas anglais à continuer d’opérer sur les routes américaines. Selon l’élue, cette mesure compromet la sécurité de tous les usagers.
Dans une lettre adressée jeudi au secrétaire aux Transports, Sean Duffy, la députée dénonce un mémo de la Federal Motor Carrier Safety Administration (FMCSA), émis le 15 juin 2016, interdisant aux inspecteurs routiers de retirer de la route les conducteurs de véhicules lourds qui ne maîtrisent pas l’anglais.
Hageman affirme que ce mémo entre en contradiction avec les nouvelles priorités de l’administration Trump, notamment à la lumière de l’ordre exécutif du 2 mars dernier déclarant l’anglais comme langue officielle des États-Unis.
Une question de sécurité publique
Selon la réglementation actuelle de la FMCSA, les conducteurs de véhicules commerciaux doivent démontrer leur capacité à lire et à parler l’anglais pour comprendre les panneaux routiers, communiquer avec le public, répondre aux autorités et tenir leurs registres à jour. Avant 2016, les inspecteurs avaient le pouvoir de retirer de la route tout conducteur ne répondant pas à ces critères linguistiques.
« Le fait de ne plus pouvoir appliquer cette règle est une menace directe à la sécurité de tous les conducteurs américains », écrit Hageman dans sa lettre, estimant que le mémo fédéral expose « des millions d’automobilistes à des dangers évitables. »
Un débat aux fortes implications politiques
La requête de la représentante Hageman s’inscrit dans une série d’initiatives visant à réaffirmer l’usage exclusif de l’anglais dans l’espace public et professionnel aux États-Unis. Elle demande au Département des Transports d’envisager l’abrogation du mémo de 2016, estimant qu’il n’est plus en phase avec les orientations politiques actuelles.
Le débat relancé par cette démarche soulève des questions sensibles autour de l’inclusion, de la sécurité routière et du statut linguistique dans le secteur du transport commercial. Les prochaines semaines diront si Washington entend rouvrir ce dossier hautement controversé.